mardi 5 novembre 2013

1 - La régulation par le marché et la concurrence
1.1 - La régulation naturelle par le marché
Les acheteurs cherchent à se procurer les marchandises au prix le plus bas possible, les vendeurs à les vendre au prix le plus élevé possible, et la confrontation des offres et des demandes conduit à un équilibre stable. Cette situation concurrentielle assure à la fois l'efficacité (la satisfaction des consommateurs est maximisée) et l'efficience (les facteurs de production sont utilisés au mieux). Le marché est efficace pour gérer et, en particulier, coordonner la multitude d'informations qui caractérise les sociétés complexes et pour susciter le développement et la diffusion rapide de cette information. La concurrence est un processus qui permet de gérer en continu les déséquilibres qui résultent des décisions des agents et d'un processus d'essais et d'erreurs, de changements de comportements des agents en fonction des informations nouvelles produites par le marché.

1.2 - La concurrence imparfaite
La concurrence monopolistique : elle tient compte de la différenciation des produits et donc de l'existence d'un pouvoir de marché. Chaque entreprise produit une variété unique.
L'entrée est libre sur le marché. Chaque entreprise se comporte donc comme un monopole, en supposant qu'elle pourra modifier son prix sans que cela n'ait d'influence sur ses concurrents.

Le monopole
: le monopole peut être caractérisé comme la situation dans laquelle un producteur unique d'un bien homogène est en présence d'une infinité d'acheteurs.
L'oligopole bilatéral : il met face à face quelques acheteurs puissants et quelques vendeurs puissants (ex. : producteurs agroalimentaires, grande distribution).

1.3 - Les politiques de la concurrence
Il revient aux pouvoirs publics de mener des politiques destinées à protéger la concurrence, en supprimant la concurrence imparfaite et le pouvoir de marché qu'implique l'abus de position dominante. Il importe de noter que la concurrence ne s'oppose pas à l'intervention de l'État, mais qu'il s'agit de deux procédures complémentaires. Il n'y a pas de concurrence sans un cadre institutionnel, et l'État peut utiliser le processus concurrentiel pour assurer ses missions de service public (par exemple à l'occasion de la passation des marchés publics où les soumissionnaires sont en concurrence pour emporter un marché).

2 - Les insuffisances du marché
2.1 - Les externalités
Les externalités surviennent lorsque l'action de consommation ou de production d'un agent a des conséquences sur le bien-être d'au moins un autre agent, sans que cette interdépendance soit reconnue par le système de prix, et donc sans donner lieu à compensation monétaire.
La nuisance d'une pollution constitue une externalité négative.
La mise en valeur d'un site constitue une externalité positive.

Les remèdes. Face au problème des externalités négatives, l'État peut instaurer une taxe unitaire sur le bien polluant dont le montant soit égal au dommage marginal. Le remède trouve également à s'appliquer dans le cas d'externalités positives, telles que celles engendrées par la santé, la recherche, les transports (il correspond alors à une taxe négative, c'est-à-dire à une subvention).

2.2 - Les biens collectifs
Un bien est dit collectif quand sa consommation par un agent ne réduit pas les possibilités de consommation par les autres agents. Les usagers ne sont donc pas incités à payer pour un bien qu'ils peuvent consommer gratuitement et les entreprises ne sont pas incitées à prendre en charge une production en échange de laquelle elles ne peuvent pas exiger de rétribution.
Les remèdes. Le recours à l'État et aux collectivités locales prend la forme d'un impôt destiné à financer la fourniture de biens collectifs purs (défense, sécurité, justice) ou mixtes (éducation, santé).

3 - Les déséquilibres du marché
3.1 - Les chocs sur le marché global
Les chocs de demande : il s'agit de chocs favorables qui provoquent un déplacement subit de la courbe de demande vers la droite (ex. : augmentation des salaires, baisse des impôts). Il peut s'agir de chocs défavorables qui provoquent un déplacement subit de la courbe de demande vers la gauche 
(ex. : baisse des revenus, augmentation de l'épargne).
Les chocs d'offre : il s'agit de chocs favorables qui provoquent un déplacement subit de la courbe d'offre vers la droite (ex. : baisse des matières premières, baisse du coût du travail). Il peut s'agir de chocs défavorables qui provoquent un déplacement subit de la courbe d'offre vers la gauche 
(ex. : choc pétrolier, hausse du coût du travail).
Les conséquences sur l'équilibre : le marché global qui additionne l'ensemble des demandes et des offres sur tous les marchés se trouve déséquilibré soit en termes de prix (inflation ou déflation), soit en termes de quantités (croissance ou récession).

3.2 - Les politiques d'accompagnement des chocs
Les pouvoirs publics doivent accompagner les chocs : si priorité est donnée à la stabilité des prix, un choc d'offre défavorable devra être accompagné par une politique de restriction de la demande. Si priorité est donnée à la croissance, un choc de demande favorable devra être accompagné par une politique favorisant l'offre productive.

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